«Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur!»

La fête d’aujourd’hui attire notre regard sous deux aspects; sous l’un et l’autre nous Te désirons et nous T’aimons,
car en l’un et l’autre Tu es le Sauveur des hommes…

Si on considère en même temps la procession d’aujourd’hui et la Passion, on Te voit, Jésus,  d’un côté sublime et glorieux, de l’autre humilié et douloureux. Car dans la procession Tu reçois des honneurs royaux, et dans la Passion on Te voit châtié comme un malfaiteur. Ici, la gloire et l’honneur T’environnent; là «il n’a ni apparence ni beauté» (Is 53,2).

Ici, Tu es la joie des hommes et la fierté du peuple; là, c’est «la honte des hommes et le mépris du peuple» (Ps 21,7).

Ici, on T’acclame: «Hosanna au fils de David. Béni soit le roi d’Israël qui vient!» Là, on hurle que Tu mérites la mort et on se moque de Toi parce que Tu T’es fait roi d’Israël.

Ici, on accourt vers Toi avec des palmes; là, ils Te soufflettent au visage avec leurs paumes, et on frappe Ta tête à coups de roseau. là, Tu es rassasié d’injures. 

Ici, on Te dispute pour joncher Ta route avec les vêtements des autres; là, on Te dépouille de Tes propres vêtements.

Ici, on Te reçoit dans Jérusalem comme le roi juste et le Sauveur; là, Tu es chassé de Jérusalem comme un criminel et un imposteur.

Ici, Tu es monté sur un âne, entouré d’hommages; là, Tu es pendu au bois de la croix, déchiré par les fouets, transpercé de plaies et abandonné par les Tiens…

Seigneur Jésus,que Ton visage apparaisse glorieux ou humilié, toujours on y voit luire la sagesse. De Ton visage rayonne l’éclat de la lumière éternelle. Que brille toujours sur nous, Seigneur,la lumière de Ton visage (Ps 4,7) dans les tristesses comme dans les joies…

Tu es la joie et le salut de tous, qu’ils Te voient monté sur l’âne ou suspendu au bois de la croix.

Père Théo