Sous la tente d’Abraham, là-bas dans la lumière, Trois voyageurs paraissent, venus de la poussière. La chaleur du désert plie l’horizon doré. Mais le cœur d’Abraham sait ouvrir sa maisonnée. Il court vers l’étranger, s’incline sans détour,
Invite à l’ombre fraîche, propose pain et repos. L’eau ruisselle sur les mains, les jarres s’empressent, Un veau, du lait, du beurre, la table se dresse. Dans le parfum du pain, le secret d’un festin:
Accueillir l’inconnu, c’est recevoir demain. Et la promesse germe au creux de la chaleur, un fils naîtra, dit-on, fruit d’un geste d’honneur.
Plus loin, dans un village où la route s’arrête, Marthe veille au logis, attentive et discrète.
Elle s’affaire, prépare, coupe, pétrit, car le Maître est venu, épuisé par la terre. Elle dresse la table, remplit chaque carafe, le souci la tenaille, mais la tendresse rafle les miettes des soucis sur l’autel du service. Sa sœur écoute aux pieds, absorbée par les paroles du Maître. Une seule chose est nécessaire, Marie a choisi la meilleure part.
Pour Marthe comme pour Abraham, le secret d’accueillir, c’est donner sans compter, servir sans s’appauvrir, car l’hôte qui s’assoit, qu’il soit Ange ou Messie, révèle en nos maisons la divine parole, et déploie, sous nos toits, la grâce qui console.
Les méditations des dimanches proposées par le Père Théotime
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