Seigneur, augmente en nous la foi,
Clamaient les apôtres, le cœur en émoi. Devant la loi dure du pardon sans fin, ils sentaient leur faiblesse, l'effort incertain. La tâche est immense, comment y suffire?
Comment toujours aimer sans que l'âme soupire? Et le Maître répond, d'une voix qui éclaire:
«Si vous aviez la Foi, grande comme doit l'être une graine moutarde, vous diriez à cet arbre, sans effort subtil: Déracine-toi, jette-toi dans la mer, et il obéirait, sans rien interroger.»
Où se cache donc cette puissance ardente, cette force de l'âme, discrète et fervente? Ce n'est pas la quantité, ni l'exploit bruyant, mais la foi pure, l'abandon confiant. Un peu de foi sincère, au fond de notre cœur, peut déplacer les monts, calmer la noire peur. La petitesse est forte quand elle est vraie ancre, et le doute s'efface, l'âme ne chancelle. Puis l'image se change, le ton se fait plus sobre, le chemin de la Grâce n'est jamais de gloire.
Quel maître, nous dit-Il, par un droit assuré, remercie son valet qui a bien labouré? S'il revient du champ, harassé et poussiéreux, ne lui dit-on pas: «Sers-moi, sois diligent, heureux, mets ton tablier, avant de te poser, et prends ensuite enfin le droit de souper.»
Ainsi de nous, Seigneur, après l'œuvre accomplie, lorsque l'ordre est rempli, l'âme n'est pas remplie d'orgueil ni d'attente d'un salaire mérité. Nous n'avons rien fait d'autre que notre devoir
«Nous sommes de simples serviteurs, Nous avons juste fait ce que vous demandez.»
Père Théo
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