Après la mort de Jésus, tout s’arrête et un grand silence règne. Dieu semble absent, mais ce silence est plein d’espérance: il prépare la vie nouvelle. Dans ce vide, Dieu rejoint l’humanité dans sa fragilité et commence l’œuvre de la Résurrection.
Je me dispose à vivre ce temps de silence.
Je demande au Seigneur ce que je veux et désire. Je peux Lui dire:
Seigneur, dans le recueillement et la paix, accorde-moi d’accueillir Ton silence comme un espace de rencontre et de confiance.
L’Église se souvient de son Seigneur et reste dans le silence: un silence de douleur, mais aussi d’espérance du Salut. Ce silence invite chacun à se recueillir et à faire mémoire du Christ pour en tirer du fruit dans sa vie.
Pour notre humanité, ce déchirement rejoint l’expérience universelle de la mort, du silence de Dieu et de la solitude humaine.
Comme les disciples, nous portons des sentiments mêlés. Déposons nos bruits intérieurs, acceptons d’attendre, et croyons que Dieu agit même quand tout semble immobile.
En ce Samedi saint, symbole de toutes les nuits où Dieu semble absent et où je marche dans l’obscurité sans comprendre, j’ouvre mon cœur au silence de Dieu: Silence vécu sur la Croix et dans la souffrance de tant d’innocents. Comme les apôtres, je ressens l’incompréhension, la peine et la révolte, et je confie tout cela à Jésus au tombeau. Suis-je prêt à accueillir le silence de Dieu dans les bruits de mon cœur et le tumulte de mon âme?
«Dieu caché, livré, blessé, vaincu, sans voix, secret…», transforme mes attentes et mes impatiences, pour accueillir la paix que Tu veux me donner.
À la fin de ma prière, je reste quelques instants en silence, mains ouvertes sur mes genoux, en signe d’accueil et de disponibilité, le regard tourné vers le Christ au tombeau.
Je termine en traçant lentement sur moi le signe de la croix, comme pour confier à Dieu tout ce que j’ai vécu dans ce temps de silence.
Bonne journée dans le silence et union de prière.
Dans la journée, je pourrai lire ou écouter cette «Hymne dans le Silence de Dieu» de Didier Rimaud.
Une Hymne pour scruter le Silence de l'Enfant de Bethléem, le Silence du Pain et de la Coupe, le Silence de Dieu sur la Croix, le Silence de Dieu dans l'humanité persécutée… «Dieu caché, livré, blessé, vaincu, sans voix, secret, que l'Esprit parle à notre esprit dans le silence!» du Père Didier Rimaud (1922-2003), Prêtre Jésuite. Cette Hymne où le Mystère de Dieu se fait entendre dans le silence.
1-«Dieu caché, Tu n'as plus d'autre Parole que ce Fruit nouveau-né dans la nuit qui T'engendre à la terre; Tu dis seulement le nom d'un enfant: le lieu où Tu enfouis Ta semence.»
R/ «Explique-Toi par ce lieu-dit: que l'Esprit parle à notre esprit dans le silence!»
2-«Dieu livré, Tu n'as plus d'autre Parole que ce Corps partagé dans le Pain qui Te porte à nos lèvres; Tu dis seulement: la coupe du Sang versé pour la nouvelle confiance.»
3-«Dieu blessé, Tu n'as plus d'autre Parole que cet homme humilié sur le Bois qui T'expose au Calvaire! Tu dis seulement: l'appel déchirant d'un Dieu qui apprendrait la souffrance.»
4-«Dieu vaincu, Tu n'as plus d'autre Parole que ces corps décharnés où la soif a tari la prière; Tu dis seulement: Je suis l’Innocent, à qui tous les bourreaux font violence.»
5-«Dieu sans voix, Tu n'as plus d'autre Parole que ce signe levé, édifié sur Ta pierre angulaire! Tu dis seulement: mon peuple est vivant, debout, il signifie ma Présence.»
6-«Dieu secret, Tu n'as plus d'autre Parole que ce livre scellé d'où l'Agneau fait jaillir Ta lumière. Tu dis seulement ces mots fulgurants: Je viens! J'étonnerai vos patiences !»
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