Aujourd’hui se conclut le temps de Pâques. C’est l’effusion de l’Esprit qui réalise toujours des choses nouvelles.
Deux nouveautés nous sont montrées dans les Lectures d’aujourd’hui :
Un peuple nouveau. Le jour de Pentecôte, l’Esprit est descendu du ciel, sous forme de « langues qu’on aurait dites de feu, qui se partageaient, et il s’en posa sur chacun [...]. Tous furent remplis d’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues » (Ac 2, 3-4).
La Parole de Dieu décrit ainsi l’action de l’Esprit, qui se pose d’abord sur chacun et ensuite met tous en communication. Il crée la diversité et l’unité et, ainsi, façonne un peuple nouveau, diversifié et uni : l’Église universelle. D’abord, avec imagination et de manière imprévisible, il crée la diversité ; à chaque époque, en effet, il fait fleurir des charismes nouveaux et variés. Ensuite, le même Esprit réalise l’unité : il relie, réunit, recompose l’harmonie.
Un cœur nouveau. Jésus Ressuscité, en apparaissant pour la première fois aux siens, dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis » (Jn 20, 22-23). Jésus ne condamne pas les siens, qui l’avaient abandonné et renié durant la passion, mais il leur donne l’Esprit du pardon. L’Esprit est le premier don du Ressuscité et il est donné avant tout pour pardonner les péchés. Voilà le commencement de l’Église, voilà la colle qui nous maintient ensemble, le ciment qui unit les briques de la maison : le pardon. Car, le pardon est le plus grand amour, celui qui garde uni malgré tout, qui empêche de s’effondrer, qui renforce et consolide. Le pardon libère le cœur et permet de recommencer : le pardon donne l’espérance ; sans pardon l’Église ne s’édifie pas.
L’Esprit du pardon, qui résout tout dans la concorde, nous pousse à refuser d’autres voies : celles hâtives de celui qui juge, celles sans issue de celui qui ferme toutes les portes, celles à sens unique de celui qui critique les autres.
Demandons la grâce d’accueillir son unité, un regard qui embrasse et aime, au-delà des préférences personnelles, son Église, notre Église ; de prendre en charge l’unité de tous, de mettre fin aux bavardages qui sèment la division et aux envies qui empoisonnent, car être des hommes et des femmes d’Église signifie être des hommes et des femmes de communion ;
Demandons la grâce de rendre toujours plus beau le visage de notre Mère l’Église en nous renouvelant par le pardon.
‘‘Esprit de Dieu, Seigneur qui te trouves dans mon cœur et dans le cœur de l’Église,
toi qui conduis l’Église, façonne-la dans la diversité, viens !
Pour vivre, nous avons besoin de Toi comme de l’eau :
descends encore sur nous et enseigne-nous l’unité,
renouvelle nos cœurs et enseigne-nous à aimer comme tu nous aimes,
à pardonner comme tu nous pardonnes ! Amen."
D'après une homélie du Pape François
Mis en page par Sr Régine Dominique Sjs
Lire la suite
Lire la suite
Lire la suite